Lai

Lai

Jordanie

Lai

Lai a 40 ans, il est originaire de Deraa, en Syrie. Il vit dans le nord de la Jordanie avec sa femme et ses 4 enfants.

Lai a dû fuir son pays et tout laisser derrière lui. Il a déménagé sa famille en Jordanie en 2013 et a dû se construire une toute nouvelle vie.

Dans une société patriarcale où les hommes sont considérés comme les seuls à subvenir aux besoins de leur famille, un énorme fardeau s’abat sur ses épaules. Il menait en Syrie une vie « stable et heureuse », dit-il. Il était propriétaire d’une maison et s’occupait d’un troupeau de chèvres et de moutons, gagnant assez d’argent pour mener une vie décente. Arrivée en Jordanie, la famille se retrouve sans moyens, et doit repartir de zéro... L’incertitude de l’avenir et la pression de devoir réussir pèsent lourd sur les épaules de Lai, responsable d’une famille nombreuse. « Tout repose sur moi. Je dois travailler et courir partout pour subvenir aux besoins de 6 personnes. Je suis responsable d’eux et tout dépend de moi, les dépenses, les moyens de subsistance… On attend beaucoup de choses de moi, le loyer, la scolarité, tout… ».  

Je ressentais une grosse pression psychologique et je ne pouvais même pas en parler à la maison.

Lai est alors submergé de crises d’anxiété intenses et se renferme sur lui-même. En Jordanie, la santé mentale est généralement négligée et la fragilité est stigmatisée. Les hommes en particulier sont moins enclins à parler de leurs problèmes et refusent, pour la plupart, de partager leurs angoisses avec leur épouse. 

Les choses ont commencé à s’améliorer pour lui lorsqu’il a pris la décision de demander une aide professionnelle. Il ne se sent plus isolé et peut parler plus librement de ses difficultés.

© European Union 2020 / Johanna de Tessières

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