Firas est un étudiant syrien de 28 ans, originaire de Deraa, qui vit dans le camp de Zaatari.
Cet étudiant en droit a dû abandonner ses études quand la guerre a éclaté dans son pays. Sa seule priorité était de s’installer et de veiller à ce que sa famille soit prise en charge. Il a donc dû mettre ses aspirations en veilleuse. « Ma première priorité en arrivant à Zaatari était de m’installer car nous sortions d’une situation dangereuse et je voulais juste prendre soin de ma mère. Honnêtement, je ne pensais pas vraiment à mes études ». La dure réalité de vivre dans un camp de réfugiés l’a très vite rattrapé, mais il a dû s’adapter. Les conditions de vie difficiles ne l’ont pas empêché d’obtenir une bourse d’études et de décrocher son diplôme avec mention.
L’université m’a sorti de l’environnement déprimant du camp et la bourse m’a permis de changer et de surmonter la tristesse… Elle m’a permis de me rapprocher de mon rêve.
Malgré des débuts difficiles, il a su rattraper son retard et obtenir sa licence en droit. Il prévoit d’aller plus loin et aspire à décrocher un doctorat en vue d’ouvrir un cabinet de conseil juridique, où il pourra aider et inspirer les autres. « Je veux réaliser mon rêve et je ne veux pas m’arrêter là. Je veux faire un master et ensuite un doctorat. Je me souviens toujours des paroles de mon père quand j’ai commencé à étudier le droit. Il me disait que j’étais un docteur et que je devais donc obtenir mon doctorat. »
