Fares et Fayyad sont originaires de Rabi’a dans le district de Ninive en Irak.
Fares et Fayyad ont pour mission de déblayer les gravats, l’herbe et la végétation qui se sont accumulés dans le canal principal de leur ville, rendant l’accès à l’eau impossible. « Ce projet est vital et va au-delà des domaines agricoles. Si l’eau ne coule pas dans les champs, les populations locales ne sont pas en mesure de planter des légumes et de subvenir aux besoins de leurs familles », explique Fayyad.
La région de Ninive dépend fortement de l’agriculture. Cependant, suite à l’occupation de Daech, tous les projets se sont arrêtés, les infrastructures étant complétement détruites et l’accès à l’eau étant devenu très difficile. Au sujet de Daech, Fares déclare : « Je ne peux même pas décrire les effets négatifs qu’ils ont eu sur la région… Ils ont détruit des maisons, des familles et tué des gens. Ils ont fait des choses indescriptibles, ils ont tout ruiné, tout détruit : maisons, infrastructures, projets… Je ne peux même pas trouver les mots pour dire ce qu’ils ont causé. ».
L’invasion de Daech a beaucoup affecté la région de Rabi’a. Ils ont détruit toutes les infrastructures. Ce qui nous a beaucoup touché parce que nous dépendons de l’agriculture. Donc quand les canaux d’irrigation ont été détruits, cela a eu un effet vraiment négatif sur la région. - Fares
Ces deux hommes travaillent dans des conditions extrêmes, car la température atteint presque 50 degrés en été. Le travail est très physique mais leur détermination à travailler et réussir est plus forte que les obstacles auxquels ils doivent faire face. Ils veulent voir leur région prospérer à nouveau après toutes les destructions qu’elle a subies.
« Ma motivation à travailler dans le cadre de ce projet réside dans mon souhait de voir l’agriculture se développer à nouveau, d’avoir de l’eau courante et des champs verts ainsi que de nouvelles opportunités de travail. Parce que le taux de chômage est très élevé depuis l’invasion de Daech. » - Fayyad
Une fois que les infrastructures seront opérationnelles, grâce aux efforts de ces hommes, de nombreux villages aux alentours de Rabi’a pourront en bénéficier. 62 à 72 villages pourront bénéficier de ce projet. Toutes les familles et tous les habitants en profiteront. Donc ce n’est pas uniquement un village. Cela contribuera également à combler le fossé que Daech a créé entre les différentes communautés car elles travailleront toutes à nouveau main dans la main, comme elles le faisaient avant l’occupation.