W. 17 ans, est originaire de Zaku dans le Kurdistan irakien.
Cet adolescent purge une peine de 4 mois au centre de détention juvénile à Dohuk. « Durant la période d’examen à l’école, un garçon m’a insulté. Quand nous sommes sortis, nous nous sommes battus. Ensuite on m’a transféré ici. », explique-t-il. W. n’est pas satisfait de la sentence et se sent coupable. « Ma famille me soutient. Mon père a 60 ans et il n’a jamais été au tribunal ou assisté à un procès. Tout est de ma faute… dans cette épreuve… tout était de ma faute. […] Nous étions une famille de bonne réputation, à Zaku. », explique-t-il.>
Je n’aurai peut-être plus d’amis à ma sortie. Mon frère aîné sera mon ami. Il a un an de plus que moi. Ce ne sera que moi et mon frère. Si Dieu le veut, je serai libéré… ça va être dur de retourner à ce que j’étais avant… beaucoup trop dur.
Le sport est l’un des aspects les plus importants de la réhabilitation des jeunes qui se retrouvent au centre de détention. « La plupart des détenus aime le football. Je pense que l’avantage principal est de les occuper et de les tenir à l’écart des problèmes. », explique le coach sportif du centre. « Le football était si populaire parmi les jeunes détenus, qu’il était essentiel de reconstruire le terrain de football et de leur offrir un espace où ils peuvent jouer et apprendre l’esprit d’équipe. »
W. mène une vie normale au centre : il lit, participe aux tâches, étudie et est un grand fan de football. « Cela me permet de rester en bonne santé et j’aime ça. L’exercice physique améliore votre tempérament. » Mais ça n’a pas été facile pour lui quand il est arrivé. « Avant d’aller en prison, quand j’ai dit au revoir à mes parents, je pensais qu’il y aurait sûrement des personnes dangereuses ici…. Et que je devrais me contrôler. » dit-il, « Et éviter les ennuis. Mais ensuite j’ai compris que d’autres détenus ici n’étaient pas mauvais du tout. Quelque chose n’allait pas dans leur tête, mais maintenant la plupart va mieux. »