Hana, 28 ans, est originaire de Sinjar au Nord de Mossoul, en Irak.
Elle fait partie de la minorité Yézidie-Kurde qui a connu d’indicibles souffrances aux mains de Daech.
Hana est en charge de l’une des missions les plus importantes dans l’Irak post Daech : identifier et nettoyer les engins non explosés. Elle dirige l’équipe 108 qui, tous les jours, scrute le sol à la recherche de mines non explosées et ce, malgré la chaleur, les tempêtes et le vent violent. Cela sauve la vie de ceux qui, jusqu’aujourd’hui, vivent dans la peur causée par la destruction et la terreur instaurée subitement par Daech. « Ils n’ont rien épargné quand ils nous ont attaqué. Rien ! Nous avons subi le viol, la destruction, l’endommagement de l’économie, la démolition, les meurtres, le vol ! Leurs traces subsistent bien après leur départ », dit Hana. Le retour à la normale prendra du temps mais Hana et son équipe prennent tous les risques que nécessitent leur mission pour aider leur peuple à se relever.
«Notre peuple a repris de la force. Il est à présent plus courageux. Surtout les femmes qui acceptent de faire un travail aussi difficile et risqué après toute la souffrance qu’on a traversée.»
Hana et sa communauté gardent espoir : « Notre travail est très dangereux mais nous y faisons face. Je ne sais pas ce que l’avenir nous réserve mais j’espère juste qu’il sera meilleur que le présent et le passé. »