Mohammad est un étudiant de 25 ans, originaire de Deraa, en Syrie. Il vit en Jordanie depuis 2013.
Depuis son arrivée, Mohammad vit à Zaatari, le plus grand camp de réfugiés de Jordanie. En Syrie, il étudiait pour devenir enseignant. Il est primordial pour Mohammad de se sentir utile dans le camp. « En 2013, quand je suis arrivé à Zaatari, je ne pensais qu’à aider les enfants dans le camp. J’ai commencé à faire du bénévolat et j’ai participé à la construction de la première bibliothèque publique. Cette initiative m’a donné envie de reprendre les études universitaires que j’ai dû abandonner en Syrie. »
L’éducation est très importante pour ce jeune homme et sa famille : « Avant le décès de mon père en 2014, il me poussait à faire des études. », dit-il. Heureusement, Mohammad a bénéficié d’une bourse quelques mois après son arrivée au camp, ce qui lui a permis de reprendre son master. Il est rapidement devenu le premier Syrien du camp de Zaatari à obtenir un diplôme d’une université jordanienne. Il est ainsi devenu un modèle pour les jeunes vivant à l’intérieur comme à l’extérieur du camp.
Le sentiment que vous procure l’obtention d’une bourse ressemble à une route que vous croyiez bloquée mais qui s’ouvre tout d’un coup devant vous.
En Mars 2018, Mohammad a soutenu avec succès sa thèse de master en éducation. « Je ne veux pas m’arrêter au master. J’ai l’intention d’obtenir un doctorat et de devenir professeur. J’aimerais aller aussi loin que possible sur le plan académique. J’ai eu la chance de recevoir un soutien pour terminer mes études. A l’avenir, j’espère pouvoir aider d’autres personnes à faire de même. L’éducation est la seule arme que l’on peut utiliser pour prendre le contrôle de sa vie. »
