Farid, 12 ans, est un jeune garçon appartenant à la communauté Dom, l’un des groupes les plus vulnérables et marginalisés de Jordanie.
Farid est un enfant brillant qui aime aller à l’école et qui rêve de devenir policier quand il sera grand. Il vit dans une tente avec sa mère, Norah, et ses frères et sœurs. Leur vie est très dure depuis que leur père les a quittés, surtout en hiver. Le fils ainé de Norah, Khidir, subvient aux besoins de sa famille mais les plus jeunes ont dû également donner un coup de main. « J’avais l’habitude de ramasser du fer mais j’ai arrêté parce que j’ai honte. », explique Farid. « J’avais mal aux jambes, aux mains. Je devais remplir de gros sacs. J’ai arrêté de travailler parce que je veux aller à l’école. » Le travail des enfants et les mariages précoces sont les plus gros obstacles à l’accès à l’éducation pour les enfants.
L’école, c’est bien. C’est mieux que tout le reste. Ils nous enseignent les sciences, les mathématiques, l’arabe et l’anglais.
Norah veut une vie meilleure pour ses enfants. Farid et ses frères et sœurs suivent des cours dans les centres Makani (« ma place » en arabe). En tant que parent, elle croit réellement que l’éducation changera positivement leur vie et leur procurera la stabilité dont ils ont besoin. « Ils travaillent et font quelque chose de leur vie. Nous ne voulons pas qu’ils jouent dans la rue. J’espère qu’ils réussiront. Nous voulons qu’ils aient une belle vie. », dit Norah.
