Maher

Maher

Liban

Maher

Maher est originaire de Homs en Syrie, il a 49 ans. Il a fui au Liban avec sa femme et ses 5 enfants et s’est installé à Berkayel, Akkar.

Maher a pris la décision de se réfugier au Liban pour protéger sa famille de la guerre qui fait rage dans son pays. « Les bombardements ont commencé et notre maison a été détruite. J’ai eu peur pour ma sécurité et celle de mes enfants, donc nous avons décidé que se réfugier au Liban serait la meilleure solution. » Comme il y avait vécu et travaillé dans sa jeunesse, le pays lui était familier. Cependant la vie a radicalement changé pour lui et sa famille quand ils s’y sont installés.  

Auparavant, ils menaient une vie confortable en Syrie où ils étaient propriétaires d’une maison et où Maher travaillait dans le bâtiment. A présent la situation a fortement changé pour eux. Leur niveau de vie, qu’ils prenaient pour acquis, est devenu un luxe : « En Syrie, nous prenions une douche tous les jours, les enfants et nous, ici nous ne pouvons nous doucher que 2 fois par semaine pour économiser l’eau. », explique-t-il.

Le coût de la vie est très élevé au Liban, et sans revenu fixe il est extrêmement difficile de s’en sortir. Ils vivent en effet dans une région où l’eau est une denrée rare. En plus de toutes leurs dépenses courantes, ils doivent également acheter de l’eau tous les mois, ce qui grève leur budget et les contraint à adapter leur mode de vie.

Un système de collecte d’eau de pluie a néanmoins été installé chez eux, ce qui a contribué à réduire les dépenses. Grâce à l’argent économisé, ils sont maintenant en mesure de répondre à d’autres besoins. 

Depuis son installation, juste avant l’hiver, nous avons commencé à bien profiter du système de collecte. Nous n’avons plus jamais de pénurie d’eau.

« Le Liban et son peuple nous ont offert leur soutien malgré les difficultés. » explique Maher. « Le pays subit une énorme pression avec tous les réfugiés sur son sol. Il y avait d’abord les réfugiés palestiniens et maintenant se rajoutent les Syriens et d’autres personnes venant d’ailleurs. Je quitterais définitivement le Liban si j’en avais l’occasion mais pour l’instant retourner en Syrie n’est pas envisageable. Je crains encore pour ma sécurité et celle de de mes enfants. »

© European Union 2019 / Johanna de Tessières

Regarder l'histoire Regarder l'histoire